Trophée Marie-Agnès Péron

Résultat BipBip 1043

16e en série (sur 64 partants)

Présentation

Cette course en solo créée à l’initiative du Winches Club en 2005, qui rend
hommage à la navigatrice Marie-Agnès Péron, disparue en mer lors de la
Mini-Transat 1991, est inscrite au calendrier de la Classe depuis 2006.

Depuis 2012, elle est la deuxième épreuve du Championnat de France de
Course au Large en Solitaire – Mini 6,50.

Parcours

220 milles :

  • Douarnenez
  • Mer d’Iroise
  • Bretagne sud
  • Douarnenez
La course

C’est parti pour la seconde course de la saison. Au programme, un parcours intense avec un double passage du mythique « raz de sein ».
J’avoue appréhender un peu cette zone connue pour ses forts courants.

Dés le départ, il faut être dedans. Les conditions nous forcent à faire un choix stratégique pour la suite de la course. Je choisis la droite de la baie, je passe le raz de sein dans le top 10, YES stratégie payante ! Super énergie pour la suite de la course.

S’en suit une chouette descente sous spi jusqu’à Penmarc’h dans un vent mollissant avec l’arrivée de la nuit. L’objectif pour moi est clair, rester avec le groupe de tête toute la nuit… Comme sur la Select, la fin de nuit est très dure pour moi, j’ai du mal à tenir le rythme, je perds pas mal de place et arrive avec du retard sur mes concurrents de la veille à Groix…

A Groix, les premiers sont passés et derrière le vent tombe complètement, je suis à l’arrêt alors que les copains devant et derrière ont de l’air ! ARRRRRH que c’est dur, et en plus le groupe derrière revient avec le vent. Ils me recollent et on attaque tous ensemble le retour direction l’occidental de sein.

A bord de BipBip l’ambiance est plutôt morose, heureusement les copains du pole de la Turballe sont à porter VHF et me remotivent, gros big up à Aglaé (team ribon https://www.instagram.com/team_ribon6.50/) !

BipBip est reboosté. A Penmarc’h nous faisons une super option qui nous permet de gagner 10 places, nous voila de retour dans le top 20 !

Maintenant direction l’occidental de sein qu’on va passer de nuit dans 20 noeuds de vent et à contre courant. A bord du bateau, mode varappe activé… Les vagues sont grosses, le bateau craque, vivement que cette bouée soit derrière nous! Avec le courant de face ce n’est pas si facile, le bateau file à 6 noeuds en surface mais la vitesse GPS est seulement de 2 noeuds. Cette sensation est très particulière et nerveusement difficile d’autant que j’attends de passer la bouée pour faire une sieste.

A 2h nous passons la marque en 15ieme position, on ne lâche rien, il ne reste que 10h de course !  Visiblement la météo a décidé d’être joueuse en fin de parcours : sur les derniers milles le vent tombe complètement et mon concurrent le plus proche tente une option à terre qui paie, il me double sur la ligne….

Ca sera donc une belle 16ieme place, cette MAP a été très intéressante beaucoup d’apprentissage sur moi même et sur la gestion des phases de transitions !